Attention, l'article est plutôt long. Assurez vous d'être bien reposés et faite une pause pour ne pas prendre de risque.
Motorbike Loop (1/4) Thakhek - Nakaï
Vendredi 13 Oct.
Ce matin on est d'attaque ! On a proposé à Ben et Maud de faire la boucle ensemble ! Ils acceptent volontiers mais nous disent qu'ils attendent encore 2 françaises qui doivent se joindre à eux. On mange un petit déj à la guesthouse et on va faire le tour des loueurs de scooters pour comparer les prix.
On se décide à en prendre un chez Wang Wang qui a des prix intéressants surtout pour les motos semi automatiques. Lu et moi on choisi des Yamaha 115i. 115 centimètres cube, refroidit à air, 4 vitesses, 2 roues, un seul pot d'échappement.
On fait un tour du pâté de maison pour vérifier qu'on l'a bien en main puis on paye le loueur et on est prêt à partir ! Il est 10h et toujours pas de nouvelles des 2 françaises. Avec Lu on va déjà faire le plein et visiter la grotte éléphant. On se dit que les 4 français nous retrouveront sur la route pour aller voir la grotte de Buddha.
Rouler en scooter à 2 c'était déjà chouette mais alors en moto semi auto avec les vitesses à passer c'est vraiment super ! On perd en maniabilité mais on gagne en plaisir de conduite ! On zigzag entre les bosses, on passe les rapports en accélérant sur les grands routes, c'est super !

On arrive à la grotte éléphant. C'est une grotte très peu profonde avec des statues de déesses ou esprits. Mi-humains mi-animaux. Tout en haut des escaliers de la grotte, Buddha les surveille tous. La vue est belle mais il n'y a pas grand chose à voir...
Rouler en scooter à 2 c'était déjà chouette mais alors en moto semi auto avec les vitesses à passer c'est vraiment super ! On perd en maniabilité mais on gagne en plaisir de conduite ! On zigzag entre les bosses, on passe les rapports en accélérant sur les grands routes, c'est super !

On arrive à la grotte éléphant. C'est une grotte très peu profonde avec des statues de déesses ou esprits. Mi-humains mi-animaux. Tout en haut des escaliers de la grotte, Buddha les surveille tous. La vue est belle mais il n'y a pas grand chose à voir...
On fait une petite prière à Buddha pour peut-être réaligner notre karma avant ces 4 jours de moto puis on se met en route vers la Buddha cave et le rendez-vous avec nos camarades Français.


Maud et Ben ont démarré tard car les 2 françaises Lucie et Amandine sont arrivées à 3h du matin avec un bus de nuit et n'ont pas beaucoup dormi. Première destination, la Buddha Cave. On y arrive après 10min de route et 15min de piste en terre pleine de trous. On se retrouve tous ensemble sur le parking et on fait connaissance. Ben et Amandine sont des voyageurs confirmés qui ont déjà passé plusieurs mois à l'étranger. Lucie et Maud sont plus comme nous, elles font leur premier grand voyage et découvrent encore beaucoup.
La grotte de Buddha est une petite cave de maximum 25m² décorée de plein de statues de Buddha et d'offrandes, le tout gardé par des locaux. Lieux de culte important, on ne peut pas y prendre de photos, le sol est couvert de tapis, les 3 locaux y tressent des bracelets.
Benj & Amandine reçoivent chacun un bracelet des locaux. Ils les nouent sur leurs bras tout en exécutant un petit rituel et faisant une prière à chaque noeud réalisé. Enfin, on suppose que c'est ça, je plaisante en disant que pour le même prix ils viennent d'être maudits, ou que plutôt que prier elle dit "Qu'ils sont naïfs ces touriiiiistes, Ôooo la làààà, encore deux trois noeuuuuuuds et ils me foutrons la paiiiix...".
Avec cette potentielle bénédiction, on se sent confiant et on continue vers la prochaine cave qui n'est qu'à 10min à pied de la première.
Selon les guides, c'est une grotte immergée à l'eau cristalline dans laquelle on peut se baigner ! On a tous hâte ! Le trajet pour y arriver est semé d'embûches, zones inondées, passages boueux, on galère mais on y arrive ! L'environnement est splendide mais l'entrée de la grotte est fermée. Une grande grille cadenassée est placée avec un écriteau : "Fermée pour travaux" signée "Département Rhône-Alpes". C'est con mais c'est drôle de voir l'implication des Français toujours bien présente. On est plus tout à fait sûr d'avoir été béni par Buddha et les bracelets...
Benj & Amandine reçoivent chacun un bracelet des locaux. Ils les nouent sur leurs bras tout en exécutant un petit rituel et faisant une prière à chaque noeud réalisé. Enfin, on suppose que c'est ça, je plaisante en disant que pour le même prix ils viennent d'être maudits, ou que plutôt que prier elle dit "Qu'ils sont naïfs ces touriiiiistes, Ôooo la làààà, encore deux trois noeuuuuuuds et ils me foutrons la paiiiix...".
Avec cette potentielle bénédiction, on se sent confiant et on continue vers la prochaine cave qui n'est qu'à 10min à pied de la première.
Selon les guides, c'est une grotte immergée à l'eau cristalline dans laquelle on peut se baigner ! On a tous hâte ! Le trajet pour y arriver est semé d'embûches, zones inondées, passages boueux, on galère mais on y arrive ! L'environnement est splendide mais l'entrée de la grotte est fermée. Une grande grille cadenassée est placée avec un écriteau : "Fermée pour travaux" signée "Département Rhône-Alpes". C'est con mais c'est drôle de voir l'implication des Français toujours bien présente. On est plus tout à fait sûr d'avoir été béni par Buddha et les bracelets...
On reprend la route et on roule quelques minutes de plus jusqu'à la grotte suivante, la Xieng Liab Cave. Arrivé devant, on voit qu'elle est complètement immergée. Ben oui, c'est encore la saison des pluies jusqu'en Novembre, le niveau de l'eau est encore haut !
On se décide d'y aller quand même, la grotte précédente étant fermée, on est frustré et on a bien envie de se baigner !
L'eau est un peu trouble dans la rivière qui s'écoule de la grotte et le fond est parsemé de pierres tranchantes qu'on ne découvre qu'en shootant dedans quand on essaye de nager. Toutes les 2 minutes on crie "Aie ! Ouch ! Merde encore une !" en se tapant les genoux, chevilles, et tibias dans ces grosses pierres cachées.
On nage à contre courant jusqu'à arriver à l'intérieur de la grotte, ici c'est absolument magique ! On dirait une carte postale ou une affiche de film fantastique ! Evidemment, comme on est tous en maillot de bain et immergé complètement, on a aucun appareil photo ou téléphone pour nous permettre d'immortaliser tout ça. Vous devez me faire confiance quand je vous dit que c'était splendide. Un grand couloir d'eau en plein centre, la salle fait environs 3.5 autobus de large sur une vingtaine de long. Le plafond est à facilement 4 autobus et on trouve de chaque côté de la rivière des pierres grosses comme des petites voitures. (ça vous va les comparaisons automobiles?).

On se décide d'y aller quand même, la grotte précédente étant fermée, on est frustré et on a bien envie de se baigner !
L'eau est un peu trouble dans la rivière qui s'écoule de la grotte et le fond est parsemé de pierres tranchantes qu'on ne découvre qu'en shootant dedans quand on essaye de nager. Toutes les 2 minutes on crie "Aie ! Ouch ! Merde encore une !" en se tapant les genoux, chevilles, et tibias dans ces grosses pierres cachées.
On nage à contre courant jusqu'à arriver à l'intérieur de la grotte, ici c'est absolument magique ! On dirait une carte postale ou une affiche de film fantastique ! Evidemment, comme on est tous en maillot de bain et immergé complètement, on a aucun appareil photo ou téléphone pour nous permettre d'immortaliser tout ça. Vous devez me faire confiance quand je vous dit que c'était splendide. Un grand couloir d'eau en plein centre, la salle fait environs 3.5 autobus de large sur une vingtaine de long. Le plafond est à facilement 4 autobus et on trouve de chaque côté de la rivière des pierres grosses comme des petites voitures. (ça vous va les comparaisons automobiles?).

Des gouttes tombent du plafond, la lumière ne vient que de l'entrée, le courant dans l'eau, le silence total,... On est seul dans ce splendide décor naturel.
On explore silencieusement, on saute de certains rochers en ayant vérifié au préalable la profondeur et on avance toujours plus loin dans la grotte.
Tout au fond, on remarque un nouveau point lumineux qui laisse deviner un autre bout de cave derrière un tournant.
On sort de l'eau sur un banc de sable et on escalade quelques rochers pour rejoindre la deuxième partie de grotte. C'est vraiment féérique, on se croirait dans un film. On a le sentiment d'être les premiers explorateurs découvrant un monde jusqu'alors caché des hommes. C'est un moment hors du temps ou plus rien ne compte, juste observer et profiter.
On nage un peu puis on décide de ne pas trop s'attarder et on rejoint la première partie de la grotte par l'eau. Il y a beaucoup de courant, on se laisse porter les pieds en avant pour ne pas se prendre les gros rochers du fond de l'eau. Il y en a encore beaucoup, je joue à l'éclaireur ! J'ouvre la marche ou plutôt la nage et les signale aux autres qui me suivent. Belle tentative généreuse mais ça ne les empêche pas de se les prendre dans les pieds quand même !
On explore silencieusement, on saute de certains rochers en ayant vérifié au préalable la profondeur et on avance toujours plus loin dans la grotte.
Tout au fond, on remarque un nouveau point lumineux qui laisse deviner un autre bout de cave derrière un tournant.
On sort de l'eau sur un banc de sable et on escalade quelques rochers pour rejoindre la deuxième partie de grotte. C'est vraiment féérique, on se croirait dans un film. On a le sentiment d'être les premiers explorateurs découvrant un monde jusqu'alors caché des hommes. C'est un moment hors du temps ou plus rien ne compte, juste observer et profiter.
On nage un peu puis on décide de ne pas trop s'attarder et on rejoint la première partie de la grotte par l'eau. Il y a beaucoup de courant, on se laisse porter les pieds en avant pour ne pas se prendre les gros rochers du fond de l'eau. Il y en a encore beaucoup, je joue à l'éclaireur ! J'ouvre la marche ou plutôt la nage et les signale aux autres qui me suivent. Belle tentative généreuse mais ça ne les empêche pas de se les prendre dans les pieds quand même !
On entends toujours autant de Aie, Ouille, résonner dans la grotte...
On avance maintenant vers la sortie, on profite des derniers instants dans cette grotte magique, on est super heureux d'avoir fait cette découverte, on sort de la caverne sous quelques gouttes de pluie et on nage, toujours portés par le courant, pour retourner sur la rive.
On avance maintenant vers la sortie, on profite des derniers instants dans cette grotte magique, on est super heureux d'avoir fait cette découverte, on sort de la caverne sous quelques gouttes de pluie et on nage, toujours portés par le courant, pour retourner sur la rive.
Pendant que nous sommes parti nager, Amandine et Lucie qui étaient restées au bord ont réservé le logement du soir. On prévoit de s'arrêter à Nakaï au lieu de Thalang car on a démarré trop tard ce matin pour faire toute la route prévue. On repart en scooter, Benj dans l'excitation se trompe de chemin et repart en sens inverse... Malgré nos coups de klaxon pour l'en avertir, il continue à pleine vitesse. On attend 10min qu'il s'en rende compte et rebrousse chemin pour nous retrouver. Sachant que c'est lui qui ouvre la marche, c'est bon signe ! Heureusement ce sera la seule fois où il se trompera de sens !
Le prochain point d'intérêt est la grotte sacrée. On ne peut pas s'y baigner vu le caractère sacré mais il paraît qu'elle est très belle ! Arrivés devant l'entrée de la piste, on constate que le chemin est complètement inondé. Impossible d'y aller en scooter ou même à pied. Tant pis, Buddha en a décidé ainsi, on ira voir le prochain...
Dernier arrêt pour la journée, les chutes d'eau de Song Su. Elles sont loin de là ou on démarre, on trace un peu. Quand on traverse les villages, on voit sans cesse des animaux sur et au bord de la route. Bien sur on ralenti mais visiblement ils ont l'habitude du trafic, ils ne s'en préoccupent pas trop.
Tout à coup, un chien déboule sur la route devant moi alors qu'une seconde plus tôt il faisait mine de partir de l'autre coté. Je freine d'urgence mais uniquement avec le frein arrière car la route est mouillée. Je sens que la roue perd en adhérence et je failli perdre le contrôle ! Heureusement, étant un pilote confirmé, je lâche un peu les freins, fais une manoeuvre d'évitement impeccable et j'esquive le chien ! Amandine qui est derrière moi a eu bien peur de me voir couché sur la route mais c'était sans compter sur mes talents hors du commun...
A 17h, on s'arrête au bord de la route pour faire une petite pause et acheter quelques bananes. Le soleil est bien bas dans le ciel et on se dit que la nuit ne vas pas tarder à tomber...

On a vu le soleil se coucher pendant notre trajet, on allume tous nos phares, on enfile une veste et on fini la route dans le noir... On monte une route bien sinueuse qui nous amène à Nakaï. Il fait froid et on est pas dans les meilleures conditions pour découvrir le village mais cette vision de petit groupe de 5 scooters/motos qui grimpe dans les lacets est hyper appréciable !
Au village, on dépose nos affaires au Nakaï Resort et on part chercher à manger. Dans le village tout est calme. On demande à plusieurs petites aubettes qui servent normalement à manger si ils veulent bien nous servir mais tout le monde refuse. Pourtant il n'est que 19h et généralement dans les villes, à 19h ce n'est que le début de l'activité nocturne.
On fini par trouver le Sunset resort, un lieu de vacance pour les plus fortunés (que nous en tout cas) où l'on peut dormir pour seulement 79€ la nuit. Notre budget n'étant que de 5€/nuit en général, on se contentera d'y manger.
La carte nous inspire peu et n'est que en Laotien. La serveuse ne parle pas un mot d'anglais. Ludivine et moi n'avons pas trop envie de trop mettre à l'épreuve nos papilles gustatives ce soir et on se rabat tous les 2 sur un spaghetti bolognese.
Tout à coup, un chien déboule sur la route devant moi alors qu'une seconde plus tôt il faisait mine de partir de l'autre coté. Je freine d'urgence mais uniquement avec le frein arrière car la route est mouillée. Je sens que la roue perd en adhérence et je failli perdre le contrôle ! Heureusement, étant un pilote confirmé, je lâche un peu les freins, fais une manoeuvre d'évitement impeccable et j'esquive le chien ! Amandine qui est derrière moi a eu bien peur de me voir couché sur la route mais c'était sans compter sur mes talents hors du commun...
A 17h, on s'arrête au bord de la route pour faire une petite pause et acheter quelques bananes. Le soleil est bien bas dans le ciel et on se dit que la nuit ne vas pas tarder à tomber...

On a vu le soleil se coucher pendant notre trajet, on allume tous nos phares, on enfile une veste et on fini la route dans le noir... On monte une route bien sinueuse qui nous amène à Nakaï. Il fait froid et on est pas dans les meilleures conditions pour découvrir le village mais cette vision de petit groupe de 5 scooters/motos qui grimpe dans les lacets est hyper appréciable !
Au village, on dépose nos affaires au Nakaï Resort et on part chercher à manger. Dans le village tout est calme. On demande à plusieurs petites aubettes qui servent normalement à manger si ils veulent bien nous servir mais tout le monde refuse. Pourtant il n'est que 19h et généralement dans les villes, à 19h ce n'est que le début de l'activité nocturne.
On fini par trouver le Sunset resort, un lieu de vacance pour les plus fortunés (que nous en tout cas) où l'on peut dormir pour seulement 79€ la nuit. Notre budget n'étant que de 5€/nuit en général, on se contentera d'y manger.
La carte nous inspire peu et n'est que en Laotien. La serveuse ne parle pas un mot d'anglais. Ludivine et moi n'avons pas trop envie de trop mettre à l'épreuve nos papilles gustatives ce soir et on se rabat tous les 2 sur un spaghetti bolognese.
Après une longue attente, les plats arrivent. Tous sont plutôt bien fournis à l'exception des spaghettis. On a chacun une petite boule de pâtes arrosées de ketchup et de morceaux de poulet déchiquetés. On aura compris la leçon, s'en tenir aux plats locaux et ne pas demander de recettes européennes !
Après un parcours de plus de 110km sur l'après-midi, on est bien claqué. Petite douche et au lit !
Demain on se dit qu'on se lève tôt pour attaquer le reste de la boucle !
Moto (2/4) Nakaï - Konglor
Samedi 14 Oct.
Le matin réveil matinal comme prévu ! A 8h30 on est prêt pour le petit déjeuner compris dans le prix de la chambre !
Je vais a la réception demander où se passe le déjeuner mais visiblement ils y a une petite incohérence avec ce qu'on a vu sur Booking.
Les deux réceptionnistes de environs 7 et 14 ans ne parlent pas anglais et me font bien comprendre qu'il n'y a pas le moindre déjeuner. En y regardant de plus près, il n'y a pas le moindre touriste non plus dans leur complexe désert...
Les deux réceptionnistes de environs 7 et 14 ans ne parlent pas anglais et me font bien comprendre qu'il n'y a pas le moindre déjeuner. En y regardant de plus près, il n'y a pas le moindre touriste non plus dans leur complexe désert...
Tant pis, on va jusqu'au centre du petit village acheter des cafés et des céréales dans une petite boutique. Heureusement il nous reste aussi quelques bananes d'hier.
Après un maigre déjeuner de consolation, on se met en route direction Lak Sao. On descend les lacets empruntés hier et on roule sur de superbes routes au milieu de zones inondées remplies d'arbres morts toujours bien droits mais sans la moindre feuille ou même branche. C'est particulier mais vraiment splendide. J'aurai envie de m'arrêter pour sortir le drône mais je sens que ce n'est pas le moment. On prend quand même le temps de faire quelques photos au milieu d'un pont qui donne vue sur l'eau où circule plusieurs bateaux au milieu des arbres. C'est absolument inédit pour nous tous, on adore !


On roule encore, les paysages changent, on quitte peu à peu les paysages immergés pour se retrouver au milieu d'une végétation dense. C'est toujours aussi beau. On approche de plus en plus de la ville de Lak Sao. A l'entrée, on s'arrête voir un temple, c'est certainement un lieu d'éducation car on y voit pas mal d'enfants moines, et de nombreux enfants dans le temple assis tous tournés dans la même direction... L'ambiance nous plaît bien, on déambule dans le parc en observant tous ces monuments colorés...

On repart pour les derniers petits kilomètres qui nous séparent des restaurants.

On repart pour les derniers petits kilomètres qui nous séparent des restaurants.
On trouve un petit resto local, la cuisine n'est pas grande et la vaisselle est faite dans la rue. Il y a une dizaine de tables en plastique mais on y voit beaucoup de locaux. On décide de leur faire confiance... Tellement même que je décide avec Benj de prendre le même plat qu'eux. Un mélange de riz, porc, et légumes servis avec un oeuf. On est absolument tous d'accords, c'est carrément délicieux !
Le ventre bien rempli, on roule maintenant vers la Dragon Cave. En chemin les amis français ont très envie d'un café ! On s'arrête devant une enseigne qui dit Lakxao coffee, on est sûr d'y trouver du bon café Laotien ! Contre toute attente, pas du tout ! Le gars sert juste des cafés instantanés Nescafé avec une petite machine qui fuit et une prise de courant pleine de faux-contacts. Le gars est sympa et rigole à tout ce qu'on dit mais ne comprend aucune de nos questions ! Ca nous fait tellement rire qu'on a décidé d'immortaliser le moment !

La route se passe très bien mais les dragon caves sont malheureusement fermées pour rénovation. Quelle chance on a avec ces imprévus dis donc... On continue vers les sources Cool Spring. Il paraît qu'il faut éviter les après-midi surtout le week-end. C'est généralement bondé de monde. Ca tombe plutôt bien vu qu'on est samedi 14h... Tant pis, on verra bien...
La route jusque là serpente dans la jungle qui nous mène au centre du village. Une piste en terre, un village très petit et très mignon, on roule dans les arbres et toute cette atmosphère nous imprègne. Un petit village tropical, des enfants jouent, des paysans travaillent les champs avec les buffalos,...
Puis tout à coup les arbres s'ouvrent et laissent place à une grande plaine traversée d'une longue route dont on ne voyait pas le bout. On est encerclé de montagnes de toute part et on est au milieu de rien.
On croise uniquement des fermiers et leur troupeau de vaches au bord de la route. Probablement en train de changer de pré ou de faire la balade gourmande de la journée. Plus loin dans un champ vert sur notre droite, on voit un petit enfant en habits de moine qui fait voler un cerf-volant. Instant magique, le tout est si beau que ça en devient poétique. On lui fait signe et il répond tout sourire tout en continuant de faire voler son jouet au milieu des buffalos qui broutent paisiblement. On a tous adoré cet instant, c'est absolument magique !

On croise uniquement des fermiers et leur troupeau de vaches au bord de la route. Probablement en train de changer de pré ou de faire la balade gourmande de la journée. Plus loin dans un champ vert sur notre droite, on voit un petit enfant en habits de moine qui fait voler un cerf-volant. Instant magique, le tout est si beau que ça en devient poétique. On lui fait signe et il répond tout sourire tout en continuant de faire voler son jouet au milieu des buffalos qui broutent paisiblement. On a tous adoré cet instant, c'est absolument magique !

Quand on arrive enfin aux Cool Springs, Il n'y a que quelques locaux présents au parking, ils discutent et boivent une bière. Rien de ce qu'annonçaient les guides. Visiblement le hors-saison a parfois du bon !
On laisse les scooters un peu après les 2 panneaux "interdit aux véhicules" que les locaux ont ignoré aussi. Et on marche avec hâte pour découvrir ces fameuses sources d'eau.
Sur place on découvre un ponton immergé avec un escalier qui descend dans l'eau. Un pont suspendu fait de corde et de bois permet de passer au dessus de la rivière créée par la source pour rejoindre l'autre rive qui est cachée dans les arbres. On meurt tous d'envie d'y aller !
Ludivine et moi en premier ! L'eau est glacée, la meilleure solution c'est d'y plonger ! Je le fais, Lu me suit, on nage, on observe, on profite...
L'eau est très fraîche mais aussi très propre. On pourrait même dire cristalline !
Ludivine et moi en premier ! L'eau est glacée, la meilleure solution c'est d'y plonger ! Je le fais, Lu me suit, on nage, on observe, on profite...
L'eau est très fraîche mais aussi très propre. On pourrait même dire cristalline !
Je fais quelques sauts des rochers et du ponton puis je sors me sécher pour sortir le drône pour la première fois du voyage ! Je me le trimballe depuis le début juste pour ce genre d'occasion, on va aller voir là haut ce que ça donne.
Je monte à 100m et là je suis soufflé. La vue est splendide. La source d'eau bleue turquoise en dessous et toute la plaine que l'on venait de traverser, entourée de hautes montagnes. On avait l'impression que les conditions parfaites étaient réunies pour faire briller le décor et qu'on était les seuls à pouvoir en profiter car encore une fois, pas un seul touriste à l'horizon !
Je monte à 100m et là je suis soufflé. La vue est splendide. La source d'eau bleue turquoise en dessous et toute la plaine que l'on venait de traverser, entourée de hautes montagnes. On avait l'impression que les conditions parfaites étaient réunies pour faire briller le décor et qu'on était les seuls à pouvoir en profiter car encore une fois, pas un seul touriste à l'horizon !
Lu nageait encore pour faire le modèle sur la vidéo. Je me suis forcé à quitter la vue d'en haut pour encore filmer un peu la source puis atterrir et ranger le drône. On s'est vite rendu compte qu'il était presque 16h et que si on voulait arriver avant la nuit à Konglor comme prévu, il fallait démarrer bientôt.
On s'est remis en route avec semi-hâte. Il fallait vraiment y aller mais personne n'était vraiment pressé de quitter ce bel endroit !
On a à nouveau traversé cette plaine aux vaches mais cette fois elle était presque vide. Au bout de cette grande route où l'on en peut plus de jouer au périscope pour absorber un maximum de paysage, on arrive à nouveau sous les arbres dans le petit village de hobbit et là cette expression prend tout son sens : Les animaux sont en train de remonter des champs, certains sont déjà rentrés. On voit de part et d'autre de la route des buffalos autour des maisons, entourés parfois de chèvres et de chiens. On se croirait carrément dans un film. Les fermiers remontent à pied, en toktok ou en scooter. On a un peu l'impression de faire partie de leur vie pendant un instant, on se déplace comme eux. Bien sûr pas avec le même objectif mais on partage un peu leur route, leur village et leurs paysages.
On a tous de magnifiques images en tête mais n'empêche qu'il ne faut pas traîner pour arriver avant la nuit. On accélère un peu le pas après avoir quitté cette petite bulle, parenthèse dans la réalité, qui semblait si particulière...
On roule, on parcourt des grandes routes aux paysages toujours changeant sublimés par le soleil qui se couche laissant apparaître des couleurs inédites et des détails encore invisibles. Les ombres sont longues, je songe à la chance qu'on a d'être là à profiter de ce spectacle et m'émerveille en pensant à tout ce que ce monde pourra encore nous offrir pendant ce grand voyage !
On arrive à un grand pont de 250m de long au dessus de la rivière Namkading, le Nam Theun Bridge. En dessous de nous les pêcheurs qui terminent aussi leur journée et qui avancent paisiblement. On ralentit sans s'arrêter pour les regarder et admirer la vue.
En me retournant, je vois un trou dans la végétation qui laisse apparaître la montagne. Vue imprenable, il me semble impossible de ne pas la prendre en photo! Lu est d'accord, je m'arrête pour filmer une demi seconde, sachant que le groupe ne s'est pas arrêté, on ne doit pas traîner. Lu aussi prend une photo et on redémarre à toute vitesse.

Juste quand on rattrape le groupe au milieu des habitations, j'entends un gros bruit mécanique venir de ma roue arrière et un cliquetis qui ne s'arrête plus. Merde ! Est-ce que j'ai cassé le moteur... ou la chaîne? Je klaxonne pour prévenir les autres, personne ne m'entend, je me laisse encore glisser pour avancer au maximum mais je n'ai plus de propulsion. Dans ma tête, les autres ne vont pas se rendre compte de ma disparition avant des kilomètres, je vais devoir trouver un mécano, passer la nuit seul ici coincé dans cette vallée...
Je m'arrête, regarde autour si quelqu'un a été intrigué par mes coups de klaxons répétés ? Non, rien ne bouge ! J'inspecte le scooter, voit la chaîne en bon état mais elle a déraillé. Je la remet rapidement sur le pignon comme je faisais avec mon vélo quand j'étais petit et c'est reparti, ça marche!
Je fonce comme je peux pour rattraper mon retard mais sans trop forcer pour ne pas en demander trop à la mécanique visiblement sensible du scooter. Je retrouve Lu, sans échanger un mot, elle me voit arriver et fonce pour retrouver les autres qui sont partis loin devant. Je fonce aussi, on monte des lacets dans la montagne, de l'eau ruisselle sur la route, c'est magnifique. Plus haut l'eau laisse place à de la boue et des restes d'éboulements. A chaque virage je vois Ludivine qui m'attend mais dès qu'elle m'aperçoit elle redémarre de plus belle et je ne parviens pas à la rattraper. Je glisse un peu dans la boue et les graviers, c'est vraiment sport. Par endroit la route s'affaisse et le tarmac se décroche. On peut voir comme des marches d'escaliers par endroit tellement l'affaissement est marqué. Moi comme un con je ne l'ai pas vue, j'étais en train de constater que mon maillot qui séchait derrière mon siège avait disparu, et fonce droit dessus. En voyant la marche arriver et en comprenant que soit je me prenais cette marche de 40 cm dans la roue soit je filais dans la barrière de sécurité, je pile sur tous les freins que je trouve. Avant et arrière, je saute de ma moto au dernier moment pour la laisser filer entre mes jambes et remonter contre la barrière où la marche était moins haute...
Je viens de bien me faire peur mais rien de cassé. Ni moi ni la moto. Je rattrape Ludivine tant bien que mal, lui crie que j'arrive pas à la suivre et que je viens de me faire peur. Ça c'est dans ma tête. A mon avis elle m'a juste vu crier en fonçant à côté d'elle. Je prend la tête de notre convois de 2 pour calmer le rythme, elle me semble hyper à l'aise et rapide et moi plus trop après ma petite frayeur...

Juste quand on rattrape le groupe au milieu des habitations, j'entends un gros bruit mécanique venir de ma roue arrière et un cliquetis qui ne s'arrête plus. Merde ! Est-ce que j'ai cassé le moteur... ou la chaîne? Je klaxonne pour prévenir les autres, personne ne m'entend, je me laisse encore glisser pour avancer au maximum mais je n'ai plus de propulsion. Dans ma tête, les autres ne vont pas se rendre compte de ma disparition avant des kilomètres, je vais devoir trouver un mécano, passer la nuit seul ici coincé dans cette vallée...
Je m'arrête, regarde autour si quelqu'un a été intrigué par mes coups de klaxons répétés ? Non, rien ne bouge ! J'inspecte le scooter, voit la chaîne en bon état mais elle a déraillé. Je la remet rapidement sur le pignon comme je faisais avec mon vélo quand j'étais petit et c'est reparti, ça marche!
Je fonce comme je peux pour rattraper mon retard mais sans trop forcer pour ne pas en demander trop à la mécanique visiblement sensible du scooter. Je retrouve Lu, sans échanger un mot, elle me voit arriver et fonce pour retrouver les autres qui sont partis loin devant. Je fonce aussi, on monte des lacets dans la montagne, de l'eau ruisselle sur la route, c'est magnifique. Plus haut l'eau laisse place à de la boue et des restes d'éboulements. A chaque virage je vois Ludivine qui m'attend mais dès qu'elle m'aperçoit elle redémarre de plus belle et je ne parviens pas à la rattraper. Je glisse un peu dans la boue et les graviers, c'est vraiment sport. Par endroit la route s'affaisse et le tarmac se décroche. On peut voir comme des marches d'escaliers par endroit tellement l'affaissement est marqué. Moi comme un con je ne l'ai pas vue, j'étais en train de constater que mon maillot qui séchait derrière mon siège avait disparu, et fonce droit dessus. En voyant la marche arriver et en comprenant que soit je me prenais cette marche de 40 cm dans la roue soit je filais dans la barrière de sécurité, je pile sur tous les freins que je trouve. Avant et arrière, je saute de ma moto au dernier moment pour la laisser filer entre mes jambes et remonter contre la barrière où la marche était moins haute...
Je viens de bien me faire peur mais rien de cassé. Ni moi ni la moto. Je rattrape Ludivine tant bien que mal, lui crie que j'arrive pas à la suivre et que je viens de me faire peur. Ça c'est dans ma tête. A mon avis elle m'a juste vu crier en fonçant à côté d'elle. Je prend la tête de notre convois de 2 pour calmer le rythme, elle me semble hyper à l'aise et rapide et moi plus trop après ma petite frayeur...
Je donne quand même mon max pour ne pas freiner Lu et rattraper les autres ! On y arrive ! Je vois enfin Lucie et Amandine devant j'ouvre toutes les vannes et reste concentré sur la route pour refermer l'écart. Je suis enfin tout près quand je regarde dans mes rétros et ne vois plus Ludivine. Quand je la vois à nouveau debout à l'arrêt au dessus d'un côte de sa moto ! Merde ! Serait-elle tombée ?! Je fais demi-tour à toute berzingue pour aller voir si tout va bien, j'imagine déjà le pire ! En effet, elle est tombée mais plus de peur que de mal. Elle a juste de vilains coups et éraflures aux genou, hanche et coude. Le scooter aussi mais on s'en fout.
Je prends quelques minutes pour nous recentrer en disant qu'on s'en fout de rejoindre les autres, tant pis pour le retard, on va arrêter de foncer et rouler tranquillement à 2 sans prendre plus de risques...
Je prends quelques minutes pour nous recentrer en disant qu'on s'en fout de rejoindre les autres, tant pis pour le retard, on va arrêter de foncer et rouler tranquillement à 2 sans prendre plus de risques...
C'est ce qu'on fait et en moins de 5 minutes on retrouve les autres qui nous attendaient justement, arrêtés à un splendide point de vue. Ils ne se sont même pas rendu compte de nos péripéties tellement ils étaient concentrés sur la route... On leur explique, tout est à nouveau calme, on profite ensemble de la vue...

Tout ce qu'on voit en cette fin d'après-midi est si beau que je ne saurais efficacement le décrire.

Tout ce qu'on voit en cette fin d'après-midi est si beau que je ne saurais efficacement le décrire.
On est tous subjugué par le paysage. On aurait envie de s'y arrêter des heures pour scruter chaque détail. Ça me donne envie de le peindre pour relever toutes les nuances de couleur qui le rendent si beau, chaque feuille, chaque reflet sur l'eau, c'est dingue l'effet que ça fait ! J'ai presque envie d'en faire un poème. J'avais jamais connu ça ! Evidemment je n'ai rien peint et rien écrit, c'est un état d'esprit sur le moment puis j'avais pas mes aquarelles avec moi ce jour là...
A un moment, il faut bien quitter ce point de vue si on veut arriver avant la nuit. On essaye de garder une belle photo mentale et on rejoint doucement le beau village en bas de la montagne : Khoun Kham ou Na Hin. Il porte les deux noms... On le traverse dans une belle ambiance calme et paisible, on a arrêté de foncer.
Après le hameau de Ban Nakham vient une grande ligne droite qui semble interminable. Face à nous au loin, un mur de montagnes comme dans Game of Thrones ! On est face au mur, les montagnes sont tout autour... On se sent tout petit et presque coincé dans cette immense et belle nature.

Sur la route, des scooters au loin. Plus loin encore, des phares dans la nuit, le soleil est en train de passer derrière les montagnes et ne nous éclairera bientôt plus. On profite des derniers rayons qui éclairent encore juste assez les toktok et les scooters que l'on croise et qui rentrent des champs. Le temps de penser à tout ça et le mur est devenu gigantesque. Il est là droit devant nous. Il doit faire 500m de haut, nous enferme et est hyper imposant !

Sur la route, des scooters au loin. Plus loin encore, des phares dans la nuit, le soleil est en train de passer derrière les montagnes et ne nous éclairera bientôt plus. On profite des derniers rayons qui éclairent encore juste assez les toktok et les scooters que l'on croise et qui rentrent des champs. Le temps de penser à tout ça et le mur est devenu gigantesque. Il est là droit devant nous. Il doit faire 500m de haut, nous enferme et est hyper imposant !
On le longe encore mais on ne le sait plus. Le soleil est parti et on ne voit plus grand chose. On roule plus doucement pour éviter plus facilement les trous de la route qui sont devenus difficiles à deviner. Mon phare éclaire la route pour Ludivine et moi. Le sien est bien trop occupé à pointer vers le ciel ou les cabines des camions et ne nous aide pas beaucoup...
Il reste 25km, une grosse demi-heure dans le noir à tâtons pour rejoindre l'auberge.
On traverse des petits villages ou l'on se fait surprendre par des vaches et des chiens qui utilisent la route sans le moindre phare ou même catadioptre. Ils sont fous ces animaux !
Les locaux sont aussi en scooters mais n'ont visiblement plus l'option phare et s'éclairent à la frontale. Ce qui ne semble pas les empêcher de nous dépasser sur ces routes qu'ils connaissent bien mieux que nous.
A ces heures et aux alentours des villages, les moucherons sont de sortie et ne nous facilitent pas la tâche ! On dirait qu'ils font le concours de celui qui visera le mieux nos yeux ! On roule la visière à moitié baissée, pour un peu éviter les moucherons et la poussière mais quand même voir la route. Evidemment, ce n'est efficace pour aucun et ça n'arrange en rien nos conditions !
Heureusement on fini par arriver, 1h après la tombée de la nuit, à l'auberge visée ! Elle est juste à l'entrée de la Konglor Cave, notre but de la journée, le saint graal !
A ces heures et aux alentours des villages, les moucherons sont de sortie et ne nous facilitent pas la tâche ! On dirait qu'ils font le concours de celui qui visera le mieux nos yeux ! On roule la visière à moitié baissée, pour un peu éviter les moucherons et la poussière mais quand même voir la route. Evidemment, ce n'est efficace pour aucun et ça n'arrange en rien nos conditions !
Heureusement on fini par arriver, 1h après la tombée de la nuit, à l'auberge visée ! Elle est juste à l'entrée de la Konglor Cave, notre but de la journée, le saint graal !
Le repas est absolument délicieux et préparé par une gentille demoiselle qui parle peu anglais mais a un sourire tellement communicatif que ça n'a aucune importance ! On traîne, on se partage nos photos, nos histoires, nos déboires, les souvenirs de nos plus belles visions. Ça fait du bien d'être arrivé !

Je vais quand même vous présenter l'équipe de choc: De gauche à droite: Ludivine, Benjamin dit Benj, Lucie, Amandine, Maud et moi.
Comme d'hab une douche et au lit après les 190km d'aujourd'hui, riches en péripéties mais surtout en images inoubliables !
Comme d'hab une douche et au lit après les 190km d'aujourd'hui, riches en péripéties mais surtout en images inoubliables !
Moto (3/4) Konglor cave !
Dimanche 15 Oct.
Aujourd'hui le réveil est très matinal pour moi. Je suis réveillé à 5h, debout à 5h30, je vais m'installer sur une chaise de la terrasse pour écrire, me renseigner sur les activités de la journée, regarder la vie qui se met en marche dans les alentours.
A 8h30 les autres me rejoignent petit à petit pour le déjeuner. Tout comme hier soir, tout ce qu'on commande à manger est délicieux. Œufs brouillés, pancakes à la banane, mango sticky rice, cafés frappés, mango smoothie... Un petit déjeuner de champion !
A 8h30 les autres me rejoignent petit à petit pour le déjeuner. Tout comme hier soir, tout ce qu'on commande à manger est délicieux. Œufs brouillés, pancakes à la banane, mango sticky rice, cafés frappés, mango smoothie... Un petit déjeuner de champion !
Une fois qu'on a tous bien mangé, on laisse nos sacs à la réception, on emporte le minimum et on part en direction des Grottes de Konglor. On espère qu'il n'y aura pas trop d'eau ou de touristes ! L'endroit est quand même fort réputé.
Après s'être allégés de 110 000 Kip, on traverse une forêt pour arriver au bord d'une rivière où un gars dans un cabanon nous propose des gilets de sauvetage, lampes de poche, et sandales. On s'équipe et on traverse la rivière puis une plage de sable blanc pour arriver à l'entrée de la grotte.

A l'intérieur il fait complètement noir (tu m'étonnes), des petites barques à moteur sont amarrées sur un banc de sable. On y embarque en deux groupes de 3 et notre guide démarre le bateau.
La grotte est très grande ! Après 2 minutes de bateau, il nous dépose sur une zone sèche pour y observer des concrétions. On y marche quelques minutes, c'est majestueux ! On est tous les 3 comme seul dans la grotte. Quelques éclairages automatiques mettent en lumière des colonnes et drapés hyper imposants.
Pour la suite, on remonte sur le bateau. On a aucune idée de ce qui nous attend. Aucun d'entre nous ne s'est vraiment renseigné...
Le bateau démarre et nous plonge peu à peu dans l'obscurité totale. Nos lampes frontales sont les seules sources de lumière et il est difficile d'imaginer la taille des salles et couloirs que l'on traverse. Nos lampes font un faisceau avec une petite tache au bout et on ne peut voir les parois de la grotte que par toutes petites zones. C'est majestueux ! Certains rochers tombés du plafond fond la taille d'une maison ! A certains endroits, de petites cascades tombent également du plafond !
On passe dans des salles qui font plus de 100m de haut. Nos lampes bougent sans cesse pour tenter de tout voir alors qu'on avance. On ne sait pas bien où donner de la tête tellement tout semble énorme et beau à voir.
On passe dans des salles qui font plus de 100m de haut. Nos lampes bougent sans cesse pour tenter de tout voir alors qu'on avance. On ne sait pas bien où donner de la tête tellement tout semble énorme et beau à voir.
Par moment le bateau touche le fond, on sent qu'on frotte sur un lit de graviers, il paraît qu'en saison sèche, il faut porter le bateau par endroits, en saison trop humide le passage est simplement impossible dû au niveau de l'eau trop haut. La preuve, on a même pu voir de grosses branches d'arbre coincées dans les plafonds.
Par moment on entend des chauve-souris mais impossible de les voir. Elles sont furtives, le bateau avance vite et la grotte est trop grande et trop haute pour bien les localiser.
Après une longue traversée, on voit enfin de la lumière. Au bout, tout au bout, on voit de la verdure éclairée par le soleil. C'est magnifique. On a aucune idée de combien de temps on a passé dans la grotte mais on est déjà au bout. Le soleil prend de plus en plus de place jusqu'à nous éblouir. En quelques secondes on est complètement sorti de la grotte et l'environnement à changé du tout au tout. Une jungle dense entoure le cours d'eau étroit. Le pilote slalome entre les rochers et on se croirait dans un épisode des carnets du bourlingueur ! En pirogue au milieu de la jungle. À 4 sur un long bateau pas plus large qu'une brouette (oui pas très inspirée cette comparaison...).

Assez vite on débarque dans une zone de forêt avec des bâtiments en bois. Il y a des panneaux explicatifs sur la grotte, sa formation et les villages qui la bordent.
Le guide nous dit qu'on aura pas le temps d'aller voir le village. Pour ça il faut réserver une traversée simple. Nous on repart dans 30min pour retourner de l'autre côté.
Sur les panneaux on lit que la grotte fait 7.5km de long et que la traversée dure environs 1h. C'est inimaginable et aucun d'entre nous n'y croit. On a tous eu l'impression qu'elle durait 15min. Il est aussi expliqué que la grotte n'a été traversée pour la première fois qu'en 1920. Avant ça, les villageois en aval voyaient parfois des morceaux de bambous ou des fleurs sortir de la grotte sans savoir d'où ils pouvaient provenir. La jonction des villages prenait 8h à pied par les montagnes et ils furent très heureux de découvrir ce raccourci qui leur faisait un énorme gain de temps.
On commande une bière à la petite échoppe, on échange un peu avec les locaux, on joue avec une jeune enfant et on profite de l'ambiance. A nouveau on est les seuls touristes sur place. Quel privilège !
Le retour se passe comme à l'aller. On est toujours subjugué par la beauté de la grotte et on prend un maximum de photos mentales tant que ça dure ! Le temps doit s'écouler différemment dans cette grotte car il est encore passé en un clin d'œil.
A notre retour on mange à l'auberge un plat délicieux qu'on partage Lu et moi. Une assiette de riz accompagné de poulet, noix de cajou, oignons, poivrons, le tout caramélisé dans une sauce succulente. Une folie !
Comme on s'est un peu trop pressé sur la route hier, Lu et moi décidons de partir avec un peu d'avance. On dit aux autre qu'ils peuvent prendre leur temps et qu'ils nous rattraperont en route c'est sûr.
Aujourd'hui on a prévu de faire 50km pour quitter Konglor et retourner sur la route principale. Ça nous donnera un peu d'avance sur les 190km à faire pour la dernière étape et ça nous fera un peu de moto quand même dans cette journée de visite.
C'était un super choix ! On démarre vers 16h, le soleil est déjà bas dans le ciel, la lumière est splendide et les ombres sont majestueuses. Le contexte idéal pour passer dans tous les petits hameaux traversés la veille à la tombée de la nuit.
On voit des champs de riz de tous côtés, toujours entourés de montagnes. Ici c'est la vraie vie agricole. On croise des toktok pleins de paille de riz conduits par des enfants. Des travailleurs coupent et récoltent le riz, les buffalos broutent les champs déjà récoltés, on est témoin d'un tas d'étapes de la récolte en seulement quelques minutes et dans un décor inoubliable ! Il y a toujours autant d'animaux sur la route, des vaches, buffalos, chèvres, chiens,... Tous se déplacent paisiblement et en se souciant bien peu du passage des véhicules.
On voit des champs de riz de tous côtés, toujours entourés de montagnes. Ici c'est la vraie vie agricole. On croise des toktok pleins de paille de riz conduits par des enfants. Des travailleurs coupent et récoltent le riz, les buffalos broutent les champs déjà récoltés, on est témoin d'un tas d'étapes de la récolte en seulement quelques minutes et dans un décor inoubliable ! Il y a toujours autant d'animaux sur la route, des vaches, buffalos, chèvres, chiens,... Tous se déplacent paisiblement et en se souciant bien peu du passage des véhicules.
Le reste du groupe nous rattrape et nous dépasse. Ce n'est pas grave, on roule doucement et on profite pleinement de ce spectacle.
Dans les villages tous les enfants nous font de grands signes, les agriculteurs nous présentent des sourires jusqu'aux oreilles souvent en mimant un chaleureux "Sabaidee" qu'on ne pourrait entendre derrière les bruits des moteur de toktok.
On arrive à la fin des petits villages et on retrouve les autres qui font une pause au départ de la longue ligne droite qui nous avait tant marqué la veille. Cette fois le grand mur de montagnes est dans notre dos. On fait cette longue ligne droite en croisant encore une fois un échantillon complet de la population locale pour arriver à Khoun Kham. C'est ici qu'on dormira mais avant on voudrait aller voir une cascade qui n'est pas trop loin. Malheureusement le chemin n'est pas praticable en scooter et il est trop tard pour y aller à pied en espérant voir la cascade avant la nuit. C'est dommage mais après ce qu'on vient de voir, on se dit que ce n'est pas grave. Allons tranquillement voir l'auberge, pas besoin de toujours courir derrière le prochain spot...
Ce soir on prend vraiment le temps de se poser. On boit une bière autour du feu avec d'autres français qu'on a souvent croisé tout au long de la boucle. On passe la soirée à discuter et à rêver ensemble des pays qu'il nous reste à visiter et des voyages qu'il nous reste à faire...


Moto (4/4) The rock viewpoint et retour sur Thakhek
Lundi 16 Oct.
Dernier jour de boucle ! On a tous super bien dormi. On déjeune tous comme des rois encore une fois sauf moi. J'ai malheureusement choisi un toast jambon fromage qui ressemble très fort à un croque monsieur. Il est plutôt bon mais il est aussi minuscule. Je bave un peu devant les jus de fruits et toasts généreux des autres mais tant pis ! On règle notre dû pour la chambre et on démarre les motos pour terminer les 150km qui nous séparent de notre point de départ, Thakhek.
La première étape c'est de grimper dans les montagnes pour les traverser. On a vu qu'au sommet il y a une sorte de parc aventure qui propose des via ferrata et tyroliennes avec une vue imprenable sur la vallée. On n'a pas le temps de faire la via ferrata parce qu'on s'est à nouveau levé un peu tard mais on fait quand même la promenade de 20min sur les pontons à travers le décor splendide des sommets rocheux. On marche à mi-hauteur des arbres, entre le sol et la cime. Ça permet de bien voir tantôt les sommets des formations rocheuses qui sont par moments fins comme du papier et souvent très aiguisés mais aussi les animaux et la végétation moins dense au sol.


Après cette chouette promenade on reprend la route. C'est super car la route est douce et sans trous et c'est le dernier tronçon avant de reprendre la route 13 annoncée comme peu agréable. On raconte qu'on se fait constamment dépasser par des camions et des bus, que c'est dangereux, que la route est pleine de trous, qu'elle fait 100km et qu'il n'y a rien d'intéressant à y voir... On y pense pas, on profite juste à fond des beaux lacets qui nous font descendre progressivement des montagnes et les paysages montagneux qui nous entourent...
Quand on arrive enfin sur la 13, on appréhende tous un peu mais on n'a pas le choix. Il faut faire ces 100 derniers kilomètres dans des conditions annoncées comme plus que moyennes. On va bien voir...
Au départ la route est pas trop mal. On roule vite, il y a peu de traffic, il y a peu de trous, c'est facile et sûr. On s'arrête après 30min pour manger au bord de la route puis on reprend de plus belle. La route est toujours correcte, bien mieux qu'annoncée ! On roule vite, les kilomètres défilent. Il faut parfois ralentir pour passer une section où la route est en graviers et pleine de trous mais c'est très visible et ça ne constitue pas la majorité du trajet ! On a le vent dans les cheveux, le sourire aux lèvres et par conséquent, les dents pleines de moucherons...
On s'arrête près d'un petit chemin qui doit nous mener à un lagon. Notre unique activité de l'après midi qui nous a forcé à ne pas faire la via ferrata pour ne pas perdre trop de temps. On s'engage dans ce petit chemin qui fait 30km. Le timing sera sûrement un peu serré pour rentrer mais ça en vaut la peine puis on commence à avoir l'habitude... Après 200m on se retrouve face à une flaque d'eau de 20m de long et qui prend toute la largeur de la piste... Benj le plus expérimenté s'y aventure mais ça a l'air bien boueux. En effet, après seulement 2 mètres il est bloqué, met le pied a terre et le scooter n'avance plus du tout. On ne trouve même pas de planche ou de hautes herbes pour se fabriquer un passage sûr et on n'a aucune idée de l'état de la piste sur les 30km qu'il reste jusqu'au lagon... Tant pis ! Ce sera pour une autre fois...
Demi-tour, on reprend la grand route. Je propose à Benj de pendre ma moto et que je prenne son scooter. Il a roulé les 4 jours en scooter avec Maud sur sa selle et avait très envie de tester la moto. On échange, je me familiarise doucement avec le scooter et l'inertie que me donne Maud dans les mouvements. Par sécurité, je reste en milieu de peloton.
Benj fait pareil mais a vite envie d'ouvrir les vannes à fond ! Il accélère pour se retrouver en tête et prend de l'avance.
Le rythme accélère un peu mais on reste prudent. Ici il y a plus de camions, la route est un peu dégradée par leur passage continu, je ne suis pas hyper a l'aise et je n'ai aucune envie de tomber. Encore moins avec Maud derrière moi...
Après un sale virage défoncé par les camions, je vois Amandine s'arrêter sur le côté et Benj est déjà à l'arrêt. On fait de même mais on voit vite que quelque chose cloche. Benj relève la moto, il a le bras en sang.
Il vient de se prendre une grosse gamelle sur les bosses de la route et à glissé sur plusieurs mètres (au moins 10 à en juger par les traces sur la route). On se précipite pour l'aider ! On écarte la moto et on désinfecte ses plaies ! Lu l'examine (yes ! merci docteur lulu !), ce sont principalement de grosses éraflures mais le pouce a l'air bien mal en point. Benj reprend ses esprits quelques instants mais ne veut pas attendre trop longtemps avant de recevoir des soins pour ne pas que la douleur se réveille.
On décide ensemble que je vais reprendre la moto et Benj derrière moi pour l'amener à l'hopital pour le soigner et faire une radio. Lu nous suit. Moi je suis l'ambulance et elle c'est notre SMUR. Heureusement on est presque arrivé. Plus que 15min de route. Je dis à Benj de s'accrocher fermement de sa seule main valide et de me pincer fort s'il venait à tourner de l'œil ou autre.
Arrivés à l'hôpital il est pris en charge par un médecin qui parle un peu anglais avec un fort accent et un masque mais on parvient à communiquer. Ils pansent ses plaies et lui font une radio pendant qu'on attend dehors. Maud, Amandine et Lucie nous rejoignent, elles étaient toutes très inquiètes et Amandine en particulier car elle a été témoin directe de la chute et a cru un instant qu'il ne se relèverait pas...


Heureusement il sort environ 1h après son admission, un bandage sur tout le bras, le docteur est confiant. C'est certainement juste luxé. C'est pas ce qu'il disait, il nous a fait tout un charabia, on a gardé juste l'essentiel... Il lui faudra quelques jours de repos mais ça devrait bien se réparer.
On rentre tout doucement à l'auberge et on va boire une bière ensemble pour finir cette journée sur une meilleure note. On a tous eu bien peur mais heureusement c'est pas si pire comme on dit.
On mange ensemble au night market et on termine la soirée par une partie de billard qui a duré 1h tellement notre niveau est exécrable.
Demain matin on se lèvera tôt pour s'occuper de la moto abîmée mais c'est un problème pour un autre jour...
